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#EarlySignals - Notre sélection mensuelle d’actualités
16 novembre 2022
Analyse
Notre sélection mensuelle d’actualités, citations et chiffres passés inaperçus mais aux répercussions potentiellement importantes.
L’ACTU
Félix Tshisekedi, président de la République Démocratique du Congo et président en exercice de la SADC demande la levée immédiate des sanctions imposées au Zimbabwe.
Le 25 octobre, Félix Tshisekedi, président en exercice de la Communauté de développement de l'Afrique australe, a réitéré les appels à la levée des sanctions imposées au Zimbabwe suite aux élections de 2002 par l’Union Européenne, le Royaume-Uni et les États-Unis. Seule la Chine, qui représente plus des deux tiers des IDE du pays depuis 2019, permet au Zimbabwe de bénéficier de capitaux extérieurs. À l’échelle régionale, les appels à la levée des sanctions se multiplient. En septembre, le président sénégalais et président en exercice de l'Union Africaine, Macky Sall, avait demandé la levée des sanctions lors de la 77e session de l'Assemblée générale des Nations unies. La pression des dirigeants africains pourrait-elle accélérer la levée des sanctions ? À l'approche des élections présidentielles de 2023, c’est peu probable. Il y a deux semaines, la diplomatie américaine avait déjà menacé d’ajouter des individus dans la liste des sanctions suite à des atteintes aux droits de l’homme perpétrées dans le cadre de la campagne électorale.LA CITATION
“Comme nous le faisons avec le Parti communiste chinois (PCC), nous ne pouvons qu'admirer la force et les structures de leur parti. Nous les exhortons donc à copier notre parti, l'UDA Kenya, dans sa défense de la démocratie, des droits de l'homme et des élections libres et équitables..... Nous admirons également les étapes que le PCC a franchies pour arriver là où il est aujourd'hui, nous souhaitons faire de même.” Johnson Muthama, président de l’United Democratic AllianceLe 24 octobre, des représentants de l’United Democratic Alliance (UDA), le parti politique du Président Ruto, ont rencontré leurs homologues du Parti Communiste Chinois (PCC) afin de s’inspirer du mode de fonctionnement du parti. Axé sur les échanges économiques depuis le tournant démocratique qu’a connu l’Afrique dans les années 90, l’idéologie communiste pourrait redevenir le fer de lance de l’influence chinoise sur le continent. L’UDA kényan n’est pas l’unique exemple d’un parti africain s’inspirant du modèle chinois. Les partis sud-africains African National Congress (ANC) et Economic Freedom Fighters (EFF) ont démontré leur volonté d’opérer un rapprochement avec le PCC à l’occasion du 20ᵉ congrès du parti chinois qui s’est tenu fin octobre. Assiste-t-on à un retour du communisme comme modèle politique en Afrique ?