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#EarlySignals - Notre sélection mensuelle d’actualités
8 septembre 2022
Analyse
Notre sélection mensuelle d’actualités, citations et chiffres passés inaperçus mais aux répercussions potentiellement importantes.
L’ACTU
Inde-Afrique de l’Ouest : renforcement de la coopération commerciale
Un mois après le 17ᵉ conclave CII-EXIM Bank qui a réuni 17 pays africains à New Delhi, l’Inde accélère sa diplomatie économique sur le continent. En août, deux conseils d’affaires ont été créés avec le Gabon et le Nigeria. C’est la première fois que l’Inde crée des premières plateformes bilatérales de ce type dont l’objectif principal sera de créer de nouvelles opportunités d’affaires. Est-ce le signe d’une offensive en Afrique de l’Ouest ? La hausse du flux des échanges de ces dernières années entre l’Inde et les pays de la sous-région semble le confirmer. L’Inde est le cinquième investisseur en Afrique et son deuxième partenaire commercial, derrière la Chine. Les échanges entre le continent et l’Inde s'articulent essentiellement autour de l’importation d'hydrocarbures et de matières premières, notamment de minéraux (or, charbon), et pourraient bientôt se diversifier.LA CITATION
« Plutôt que de continuer à importer des engrais de partout, nous voulons qu'Aliko Dangote vienne établir une usine en Zambie. La consommation d'engrais du pays a augmenté de façon considérable au cours des dernières années et continue d'augmenter. Je suis heureux que nous n'ayons plus besoin de chercher des investisseurs en dehors de l'Afrique. » Chipoka Mulenga, ministre zambien du Commerce et de l'Industrie.La déclaration du ministre du Commerce zambien témoigne d’une dynamique plus large, commune aux décisionnaires africains, qui cherchent à pallier l’absence d’intrants agricoles sur le marché local en transformant leurs chaînes d’approvisionnement. En Zambie, l’industriel nigérian, Aliko Dangote, qui a inauguré une usine d’engrais en mars, se positionne comme l’une des alternatives locales, aux côtés du Marocain OCP. Ces acteurs se partagent le marché africain avec le sud-africain Omnia, le norvégien Yara, l’israélien Haïfa et le saoudien Ma’aden. La production locale pourrait être une solution durable, à l'heure où les prix des engrais atteignent des sommets historiques, notamment en raison de la guerre en Ukraine. Néanmoins, quelques défis persistent tels que le manque d’infrastructures, les coûts logistiques et les difficultés de financement.