L’ACTU

L’Ouganda fait plusieurs découvertes de gisements d’or dont la valeur est estimée à 12 trillions de dollars

Le gouvernement ougandais a annoncé le 8 juin la découverte de plusieurs gisements aurifères pour une quantité évaluée à 31 millions de tonnes. Wagagai, une entreprise chinoise, devrait commencer l’exploitation d’un site situé dans la région de Busia, à l’est du pays, suite à l’obtention d’une licence octroyée par le gouvernement. Ces découvertes estimées à 12 trillions de dollars interviennent alors que les volumes d’or exportés étaient en baisse depuis l’instauration en juillet 2021 d’une taxe de 10 à 15 % sur les quantités exportées. Une nouvelle loi minière, votée en février et en attente de promulgation par le Président Museveni, prévoit des dispositions favorables aux investisseurs en matière d’octroi de nouvelles licences, de régime fiscal et de contenu local. Reste à voir si cela sera suffisant pour convaincre les investisseurs majeurs du secteur.  

LA CITATION

« Ce que nous essayons d’obtenir d’eux (ENI), c’est de réduire autant que possible l’échéance de 2026, car la demande locale augmente aujourd’hui annuellement de 10 % » Sangafowa Coulibaly, ministre ivoirien de l’Énergie

Le nouveau ministre ivoirien de l’Énergie, Sangafowa Coulibaly a demandé au géant italien des hydrocarbures, ENI, d’accélérer les travaux de mise en exploitation du gisement « Baleine » qui produira ses premiers barils de pétrole en 2023. ENI prévoit onze milliards d’investissements d’ici à 2026 pour finaliser le développement du gisement pétrolier et gazier. L’accélération de la mise en production du gisement viendrait répondre à l’augmentation de la demande énergétique locale, liée à la croissance soutenue de l’économie, et permettrait aux Ivoiriens de profiter plus vite des retombées économiques du gisement. Dans un contexte mondial où les importateurs de gaz cherchent à diversifier leurs chaînes d’approvisionnement, l’enjeu de Sangafowa Coulibaly est aussi de pouvoir positionner rapidement la Côte d’Ivoire sur le marché international et concurrencer d’autres producteurs comme l’Algérie, la Mauritanie ou le Mozambique.  

LE CHIFFRE

83 milliards de dollars - Montant des flux d'investissements vers l'Afrique en 2021

Après la chute des investissements directs étrangers observée en 2020 en raison de la pandémie de la Covid-19, les pays africains ont attiré plus de 83 milliards de dollars en 2021, soit une hausse significative de 113 %. Dans la région australe, première destination des IDEs en Afrique, les flux d’IDE entrants ont été multipliés par près de 10 en 2021. À l’échelle du continent, les investissements se concentrent principalement dans les énergies renouvelables, les infrastructures et les hydrocarbures. Si les flux d’IDE à destination du continent ne représentent encore que 5,2 % des flux mondiaux, la forte croissance des secteurs des technologies, des énergies renouvelables, de l’agro-alimentaire et de la fintech devrait attirer de nouveaux capitaux internationaux.