Retour
#EarlySignals - Notre sélection mensuelle d’actualités
10 novembre 2021
Analyse
Notre sélection mensuelle d’actualités, citations et chiffres passés inaperçus mais aux répercussions potentiellement importantes.
L’ACTU
L’Afrique du Sud rentre dans la course à l’hydrogène vert sur le continent.
Le mois dernier, le ministère des sciences et de l’innovation sud-africain a publié un rapport sur la faisabilité du projet “Hydrogen Valley”, élaboré en collaboration avec Anglo American Platinum, Bambili Energy et Engie. Véritable feuille de route pour développer l’hydrogène vert, le projet vise à faire de l’Afrique du Sud un exportateur majeur tout en créant 14 000 à 30 000 emplois par an. Neuf projets pilotes et trois centres à Johannesburg, Mogalakwena et Durban ont été identifiés. Technologie énergétique complexe et coûteuse, elle est aussi synonyme d’essor économique. L’Europe compte sur l’hydrogène pour pallier son manque d’énergies renouvelables et tenir ses engagements de la COP 21. Créatrice d’emplois, elle suscite déjà l’intérêt de plusieurs pays du continent cherchant à drainer des nouveaux capitaux. Le Maroc et l’Egypte ont une longueur d’avance, la Namibie, la Mauritanie et Djibouti se positionnent aussi. L’entrée de l’Afrique du Sud imposera-t-elle un nouveau rythme dans la course à la production de cette énergie prometteuse ?LA CITATION
“La Chine suit les derniers développements au Soudan, et appelle les parties concernées au Soudan à résoudre les différends par le dialogue et à maintenir la paix et la stabilité nationales." Wang Wenbin, porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères.La réponse tiède et tardive au coup d’État soudanais a surpris certains observateurs qui attendaient la Chine sur la même ligne que deux mois auparavant sur la Guinée. En effet, la diplomatie chinoise avait alors affirmé en moins de 24h “s’oppose(r) aux tentatives de coup d’État visant à prendre le pouvoir et appelle(r) à la libération immédiate du président Alpha Condé». Longtemps dictée par le principe de non-ingérence, la Chine se voit-elle désormais obligée de tenir une politique à géométrie variable en fonction de ses intérêts ? Autrefois très étroite, la relation avec le Soudan s’est détériorée depuis l’éviction du président Omar el-Béchir, son allié de longue date. En 2011, le Soudan était le 7ème fournisseur de pétrole de la Chine alors qu’en 2018, le pays ne figurait même pas dans le top 40. Le retour à un pouvoir militaire au Soudan pourrait désormais créer des opportunités pour la Chine, alors que l’Occident gèle les aides, suspend les partenariats militaires et impose des sanctions. Le nouveau gouvernement militaire se tournera-t-il vers Pékin pour obtenir le soutien perdu auprès des gouvernements européens ?